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Micro-entrepreneur en 2025 : décryptez le statut, évitez les pièges et faites décoller votre activité !

Dernière mise à jour : 29 août

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L'aventure entrepreneuriale vous tente ? Le statut de micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) séduit par sa simplicité apparente. Facile à créer, il permet de tester une idée ou de développer une activité en toute flexibilité. Mais attention : se lancer sans en comprendre toutes les subtilités, c'est risquer de foncer droit dans un mur. Combien de fois entendons-nous des questions comme : "Comment payer mes charges ?", "Qu'est-ce que la CFE ?", ou "Pourquoi mes frais ne sont-ils pas déductibles ?".

Devenir votre propre chef ne s'improvise pas. Au-delà de votre cœur de métier, vous devenez aussi comptable, commercial, et community manager de votre entreprise. Alors, pour vous lancer sereinement et faire les bons choix dès le départ, décryptons ensemble les avantages, les obligations et les particularités du statut de micro-entrepreneur en 2025.


1. Le statut micro-entrepreneur : simplicité apparente, réalité complète


Le statut de micro-entrepreneur est conçu pour simplifier la création et la gestion d'une petite entreprise. Cependant, il ne convient pas à toutes les situations, et une préparation minutieuse de votre projet est indispensable.

Vous êtes multi-casquettes : en tant que micro-entrepreneur, vous ne vous contentez pas d'exercer votre savoir-faire. Vous endossez également les rôles de comptable, commercial, et, bien sûr, le vôtre. Vous représentez votre entreprise, et l'image que vous véhiculez sera primordiale pour votre succès. Ce n'est pas un métier qui s'improvise, mais qui s'apprend et se développe avec l'expérience.


2. Les avantages du régime micro-entrepreneur en 2025


Ce statut séduit par sa gestion allégée des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu.


Un calcul des cotisations sociales simplifié


En micro-entreprise, vous déclarez votre chiffre d'affaires (CA) encaissé tous les mois ou tous les trimestres (selon votre choix). Vos cotisations sociales sont calculées directement en pourcentage de ce CA. Si votre CA est de 0 €, vous déclarez 0 € et ne payez pas de cotisations sociales !

Taux de cotisations sociales (URSSAF) en 2025 (hors ACRE) :

  • 12,3 % pour les activités de commerce (achat-revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place, prestations d'hébergement).

  • 21,2 % pour les prestations de services commerciales et artisanales (BIC).

  • 21,2 % pour les professions libérales relevant de la CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse) et certaines autres.

  • 24,6 % pour les autres professions libérales (BNC), notamment celles créées depuis 2018 et non rattachées à la CIPAV. C'est un taux en progression pour cette catégorie, et sera à 26.1% à partir du 01er janvier 2026.


À ces cotisations s'ajoutent des contributions additionnelles :

  • Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) :

    • 0,1 % du CA pour les activités commerciales.

    • 0,2 % du CA pour les prestations de services et professions libérales.

    • 0,3 % du CA pour les activités artisanales.

  • Taxe pour frais de Chambre Consulaire (TFCC) : variable selon votre activité (par exemple, environ 0,015 % pour les commerçants, 0,044 % pour les prestataires de services BIC, et 0,48 % pour les prestations de services artisanales affiliées à la CMA).


Important : il est crucial de faire votre déclaration de CA dans les délais, même si votre chiffre est à 0 €, sous peine de pénalités de retard.

L'ACRE : un coup de pouce au démarrage


Si vous bénéficiez de l'ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise), vos charges sociales sont réduites. Le taux d'exonération et sa durée ont évolué : pour les créations récentes, l'exonération partielle s'applique généralement la première année suivant le début de l'activité, avec des taux réduits spécifiques (par exemple, 6,4 % pour la vente, 11 % pour les services commerciaux/artisanaux, et des taux spécifiques pour les libéraux).


Un régime fiscal simplifié


Le régime fiscal du micro-entrepreneur est également très avantageux. Votre impôt sur le revenu est calculé sur votre chiffre d'affaires après un abattement forfaitaire représentatif de vos charges :

  • 71 % du CA pour les activités d'achat-revente.

  • 50 % du CA pour les activités de services (BIC) et les locations meublées.

  • 34 % du CA pour les activités libérales (BNC).


Le Versement Libératoire de l'Impôt sur le Revenu : si vous êtes imposable et que votre revenu fiscal de référence (N-2) ne dépasse pas un certain seuil, vous pouvez opter pour le prélèvement libératoire. Cela signifie que votre impôt est payé en même temps que vos cotisations sociales, en pourcentage de votre CA :

  • 1 % du CA pour les commerçants.

  • 1,7 % du CA pour les prestations de services commerciales et artisanales.

  • 2,2 % du CA pour les professions libérales.


Attention : opter pour le prélèvement libératoire ne vous dispense pas de déclarer votre CA lors de votre déclaration de revenus annuelle. Et si, après coup, il s'avère que vous n'étiez pas imposable, les sommes versées au titre du prélèvement libératoire ne sont pas remboursées. Il est donc crucial de faire des simulations précises sur le site impots.gouv.fr avant de choisir cette option.

3. Les seuils à surveiller : TVA et plafond de chiffre d'affaires


Deux types de seuils sont essentiels à maîtriser en micro-entreprise :


Les seuils de franchise en base de TVA (en 2025)


C'est l'un des atouts majeurs : en dessous de ces seuils, vous ne facturez pas la TVA à vos clients et n'avez pas à la déclarer. En contrepartie, vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos achats professionnels.

Type d'activités

Seuil de franchise TVA (N-1)

Seuil majoré (tolérance) (N)

Achat/vente, hébergement

85 000 €

93 500 €

Prestations de service, libérales

37 500 €

41 250 €


Comment ça marche ?

  • Tant que vous restez sous le seuil de franchise (colonne 2), vous ne facturez pas la TVA.

  • Si vous dépassez le seuil de franchise mais restez sous le seuil majoré (colonne 3), vous restez en franchise de TVA pour cette année, mais devenez redevable de la TVA à partir du 01er janvier de l'année suivante.

  • Si vous dépassez le seuil majoré, vous devenez redevable de la TVA dès le premier jour de dépassement.


Exemples, je suis en prestation de service :

  • Au 31/12/2025 mon CA est de 37 000 €, je continue à ne pas facturer la TVA en 2026.

  • Au 15/08/2025, je dépasse les 37 500 €, mais au 31/12/2025, je suis à 41 000 €, je suis donc restée dans le seuil de tolérance, je n'ai pas eu à facturer la TVA en 2025, mais je devrais la facturer à partir du 01/01/2026 car j'ai dépassé 37 500 € en 2025.

  • Le 28/09/2025, je reçois un encaissement qui fait passer mon CA annuel à 41 300 €, toutes les prochaines factures à mes clients devront inclure la TVA. Il faudra la déclarer aux impôts pour la reverser (je peux aussi déduire la TVA des factures de frais professionnels que j'ai).


Les plafonds du régime micro-entrepreneur (en 2025)


Ces plafonds définissent la limite au-delà de laquelle vous ne pouvez plus bénéficier du régime micro-entrepreneur et devez passer à un autre statut (entreprise individuelle au réel, société, etc.).

Type d'activités

Plafonds de CA (HT)

Achat/vente, hébergement

188 700 €

Prestations de service, libérales

77 700 €



4. Gestion et formalités du micro-entrepreneur


Le statut simplifie également la comptabilité et les démarches administratives.


Comptabilité allégée


Le micro-entrepreneur n'est pas tenu de passer par un comptable. Il doit simplement tenir à jour un livre de recettes et, pour les activités de vente, un registre des achats.


Conseil : dès que vous commencez à facturer la TVA, l'accompagnement d'un expert-comptable peut être recommandé pour éviter les erreurs.


Devis et factures conformes


De nombreux logiciels de facturation en ligne (parfois gratuits) vous permettent de créer facilement vos devis et factures. Ils vous aident à respecter les mentions légales obligatoires et à assurer une numérotation chronologique et inaltérable de vos documents, conformément à la loi.

D'autant qu'à partir de septembre 2026 la facturation électronique va commencer à se mettre en place.


Où s'inscrire ?


Le portail unique de l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) est désormais le guichet unique pour toutes vos formalités de création, modification et cessation d'entreprise. L'inscription y est gratuite : https://procedures.inpi.fr/



En Conclusion : préparez-vous pour le succès !


Le statut de micro-entrepreneur est une formidable porte d'entrée dans le monde de l'entrepreneuriat, offrant flexibilité et simplification. Cependant, il est essentiel de ne pas s'y lancer "tête baissée".

Avant toute chose, préparez-vous et formez-vous un minimum à la gestion d'entreprise. Des organismes comme la BGE, la CCI, la CMA, et de nombreux acteurs locaux proposent des accompagnements précieux. N'hésitez pas à utiliser vos heures de CPF (Compte Personnel de Formation) pour acquérir ces compétences.

Le succès de votre activité dépendra de votre expertise métier, mais aussi de votre capacité à gérer efficacement votre entreprise. C'est là que la préparation et une bonne compréhension des règles du jeu font toute la différence !

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